L’autre jour, je suis allée prendre un cours de Kundalini Yoga avec un enseignant que je découvrais pour la première fois. J’invite souvent mes élèves à aller prendre des cours ailleurs, et même il m’arrive parfois, d’aller prendre un cours avec une/un de mes élèves, chez autre professeur. C'est important de découvrir, de sentir l'énergie de l'autre, sa façon d'enseigner, son inspiration, son style, son rythme, sa voix. De toutes les façons comme j'aime à le rappeler Yogi Bhajan n'a pas voulu former des adeptes mais des enseignants et dit "Ne m'aimez pas, aimez mes enseignements".
J’aime beaucoup ce partage avec les autres, ces échanges.
Alors, pour revenir au cours que j’ai pris la semaine dernière, je me suis changée et j’ai enfilé mon turban sans me regarder dans le miroir. Hop, hop hop c’était fait. J'aime porter le turban. Dans ma culture Guadeloupéenne, nous portons la coiffe dans le costume traditionnel. (Je vais la retrouver la photo ;-) Le turban, le foulard est souvent porté, je l'ai toujours vu sur ma mère, ma grand-mère mes tantes et moi j'ai bien dû commencer par mon déguisement créole de "Doudou" incontournable puis, le "Bandana", chaque jour sa couleur. Très pratique le foulard pour les cheveux frisés.
Bien que le turban en tant qu'enseignante de Kundalini Yoga, ne soit pas obligatoire il m'a plu et je me suis tout de suite sentie bien avec. En règle générale, j'enseigne avec le turban. Et j'ai beaucoup de respect pour lui. C'est un lien fort pour moi, je me sens tenue, présente, et méditante, connectée, je me sens bien et à ma place avec le turban. Prendre un cours avec le turban, est un gage de respect vis à vis de l'enseignant. Bon, ça c'est mon truc à moi. C'est personnel et cela n'engage que moi.
Ce jour là, quand je suis allée au cours, je n’étais pas vraiment « dans mon assiette ». Quelques évènements m’avaient perturbé, la fatigue aussi, quelque chose d’énergétique se passait en mon être. Quand c’est comme ça, je ne lutte pas, je laisse faire, j’accueille. Alors justement, un cours de Kundalini Yoga était exactement ce qu’il me fallait. Je suis ravie de croiser 3 personnes que je connaissais, nous échangeâmes, nous nous nous installâmes sur nos tapis et zaffu (coussin de méditation) et le cours commença, et le cours se poursuivi, et le cours se termina.
Je ne me suis pas sentie particulièrement portée par ma pratique, le cours était chouette, mais moi je me sentais comme « pas finie ». Portée mais pas finie. Encore dans ma tête désordonnée, perturbée avec tout de même cette légèreté présente que j’apprécie toujours après un cours de Kundalini Yoga, en plus nous avions eu droit à une relaxation au gong, j’adore autant la vivre que de la guider au gong
Tapis, rangé, couverture pliée bien comme il faut, zaffu à sa place, je vais me changer et je croise dans le miroir. Et là, je remarque que depuis que je porte le turbant pour le Kundalini yoga, c’est à dire bientôt 4 ans, jamais je ne l’avais aussi mal attaché, enroulé, porté bref, un vrai brouillon, un vrai n’importe quoi, j’en étais presque horrifiée. J’avais envie de dire aux personnes que je connaissais « mais vous ne m’avez rien dit ?! » Un peu comme quand tu as le noir aux yeux qui a coulé ou une feuille de persil dans les dents et que rentres chez toi et personne ne t’a rien dit, même pas une fille.
J’ai repensé à un enseignement de Yogi Bhajan sur le port du turban et je l’ai trouvé tellement juste avec ce que je venais de vivre. A l’image de l’état dans lequel j’étais. Heureusement je n’enseignais pas. Je n’aurais jamais enseigné avec un turban porté de la sorte , j’en suis presque certaine.
Il est vrai que j’ai remarqué parfois, on arrive à l’attacher facilement et parfois non, c’est carrément une épreuve. Yogi Bhajan l’explique très bien même si ça pique un peu.
Voyez-vous même :
« La plus belle chose à propos d'un turban, c'est que le jour où vous n’êtes pas mentalement sincère, votre turban ne semblera jamais avoir l'air correct, peu importe les efforts que vous déploierez. Et comme la plupart des gens ne sont pas mentalement dans la vérité, leur turban n’est jamais correct. Je sais que dans mon cas aussi, quand je mets un turban et que je ne suis pas dans mon unité, c'est toujours le bordel. C'est une situation très lourde pour les gens. "
Je prends la piqure car elle m’élève, je la prends avec humilité et tant pis si on ne m’a rien dit. En tous les cas si je vous vois avec un bout de persil dans la dent, ou un turban indécent, promis je vous le dis ! (sourire)
Si vous souhaitez en apprendre un peu plus sur le turban lisez l'article Se couvrir la tête en Kundalini Yoga